3 avril - dimanche matin - musée Rodin

Temps gris, pas très froid, mais pluie par moments. Pas grave, j’ai un parapluie. C’est que j’étais bien préparée, moi. Sauf que… je glisse sur une grille mouillée encerclant un arbre et je tombe de tout mon long. Je me fais assez mal à la main, au coude et à la hanche. Comme c’est au côté gauche, du côté de l’iPad, je le sors en vitesse, dans la terreur, pour en vérifier l’état. Tout semble en ordre, je soupire de soulagement. Nous repartons.

Devinez où nous sommes ?




C’est ça, dans les jardins de l’hôtel Biron, un lieu plus connu sous le nom de musée Rodin – je pense à Carl et aussi à Jean-François. Accès gratuit le premier dimanche du mois, comme m’en avaient informée mes recherches, et confirmé par Dominique (merci, la Copine). En fait, c’est l’endroit où je suis, car Celui-qui-déteste-les-files a blêmi devant la file à l'entrée et s’est enfui. Il s’est bien trompé ; la file s’expliquait simplement par le fait que le musée était encore fermé. Elle s’est rapidement dissipée lorsque les portes se sont ouvertes.

Au musée Rodin, les visiteurs peuvent se promener dans ce grand jardin où sont placées des sculptures. Ici, deux visiteurs plutôt indifférents à ce qui les entoure ? Monsieur et madame Canard sont probablement plutôt des habitués.




Je ne suis pas férue de musées, je l’ai dit à qui veut l’entendre. Mais c’est ici que je prends conscience de la façon dont la présentation peut approfondir la perception de l’oeuvre. Quatre statues (Adam, Eve, la Méditation et le Génie du repos éternel), qui me semblent toutes ployées et comme accablées, sont placées aux quatre coins du bassin, donnant encore plus de sens à l’Ugolin, au centre. Je vous mets une photo, dont je suis bien consciente qu’elle ne rend pas, malheureusement. Faut y être, c’est la faveur que je vous souhaite.




En revanche, je ne comprends pas pourquoi les oeuvres dans le jardin ne sont pas identifiées sur leur piédestal.

Encore Victor Hugo. Encore la ressemblance, mais en moins accablé qu’à Orsay.




J’entre maintenant dans le musée proprement dit, il y a des oeuvres que je tiens à voir en chair et en os, si j’ose dire. Dieu qu’elle est belle dans son accablement, la Danaïde. J’en ai les larmes aux yeux. Plus petite que je pensais, en revanche, je croyais qu’elle était grandeur nature. En revanche, je n’aime pas beaucoup la façon dont le musée présente le Baiser. Il me semble que j’aurais placé cette oeuvre dans un coin isolé, dans une petite alcôve. Mais non, cette pauvre Francesca et son pauvre Paolo ont plutôt été placés dans une grande salle, avec d’autres oeuvres.

Pour conclure ma visite, je m’attarde un moment à la boutique de souvenirs du musée. Non, ici, on ne parle pas de tournée des petites horreurs, il y a plutôt de fort jolies pièces. Si seulement j’étais millionnaire… (j’avais pris une vidéo, elle s’est mystérieusement perdue.)

Je retrouve Roger qui, en m’attendant, a marché dans les rues des alentours et est allé visiter l’hôtel des Invalides, où il m’emmène pour me faire partager ses découvertes. Ici, dans le parc des Invalides, les pétales des pommetiers commencent déjà à tomber... Je verrai donc deux floraisons cette année, une ici et une chez nous.




Nous voilà au marché de la rue Montorgueil. Le prix modeste de certains vins surprend…




Mais, à l’inverse, à la poissonnerie, c’est tout simplement horrifiant.




Vous noterez l’addition de la mention EUROPÉEN, très fréquente. Pas seulement à la poissonnerie ou dans les comptoirs d’alimentation mais un peu partout.




Et tout à coup le drame et le début de la journée infernale : je veux vérifier une direction et l’iPad est incapable d’accéder au réseau. Terreur : j’aurais donc bel et bien abîmé mon Joujou dans ma chute de tantôt ?

2 commentaires:

  1. Comme ça tu as trébucher !!!! je suis inquiète, en as-tu gardé certaines séquelles ??? Rassure moi !

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  2. As-tu vu les Camille Claudel, au musée Rodin ? J'ai envie d'y aller depuis bien longtemps déjà ; si les beaux jours continuent je vais passer à l'acte, surtout maintenant que l'Eclopée ne l'est plus :-)

    Le marché Montorgueuil est un marché à ciel ouvert quotidien (j'en connais un autre près de la place des Ternes, dans le 17e, mais il y en a sûrement plus), situé près du quartier des anciennes halles mais le ventre de Paris n'est plus qu'un immense centre commercial surmonté d'un jardin et les _vraies_ halles sont parties à Rungis…
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Halles_de_Paris
    http://fr.wikipedia.org/wiki/March%C3%A9_international_de_Rungis
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_Montorgueil

    La mention "européen" ou même "français" sur les étiquettes, c'est d'une part parce qu'ils sont obligés d'indiquer la provenance des denrées qu'ils proposent (quoique "européen" reste vague question traçabilité, hein, on est bien d'accord) et d'autre part pour l'empreinte écologique plus que par chauvinisme…

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